/http%3A%2F%2Fassets.over-blog-kiwi.com%2Fthemes%2F28%2Fimages%2Fheader%2Fheader.jpg "MOINEAUX SANS NID N° 317")
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UNE PRINCESSE QUI DOIT CHOISIR
UNE PRINCESSE QUI DOIT CHOISIR
ENTRE UN EMPIRE ET SA JARRETIÈRE
On a conservé dans la famille de l'empereur d'Allemagne, une vieille coutume traditionnelle, à laquelle on se conforme chaque fois qu'un mariage est célébré.
Tandis que les amies de la mariée, le matin des noces lui tiennent les mains comme pour lui faire douce violence, un ami du marié s'approche et, discrètement détache une des jarretières de l'épousée.
On coupe alors cet objet en mille petits morceaux les personnes présentes conservent comme souvenir.
On a beaucoup parlé de cet usage à propos du mariage du troisième fils de l'empereur Guillaume avec la princesse Daymar de Danemark, qui refuse cette indignation de s'y prêter. Ses parents approuvent sa vertueuse révolte. Les diplomates sont intervenus. Guillaume II a invoqué près de l'ambassadeur danois le respect qu'on doit à une tradition dynastique. La princesse Daymar n'est pas convaincue. Et l'empereur ne veut pas céder.
Mais que la princesse Daymar consente ou non à abandonner sa jarretière, ce vieil usage n'a rien qui puisse nous étonner. C'est une vieille coutume des campagnes de France et, dans beaucoup de mariages à la campagne les invités ne quitteraient pas le repos de noces sans emporter avec eux leur morceau de jarretière de la mariée.
LE SECRET
Lorsque j'évoque le passé
Tel un pastel presque effacé,
L'image de la vie ancienne
Se dessine dans le lointain,
Sur le clair obscur incertain
De la tendresse et de la mienne.
Car, frère, nos souvenirs chers
S'offusquent des horizons clairs
Et de leurs pompes surannées...
Pour le culte très pur du cœur,
Il faut le silence, et sa sœur
L'ombre grise aux teintes fanées.
Personne jamais, dans nos yeux
Ne surprendre, mystérieux
L'attristement impérisable,
Que la douleur met en chacun
Lorsque s'en est allé quelqu'un
Dont, pour d'autre, le nom
s'inscrivit sur le sable...
Pierre Audibert
REVUE NOS LOISIRS DU 5 AVRIL 1908
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