LE MAROCAIN * LES MEDECINS * LES RATS

30 Mars 2012, 09:00am

Publié par nosloisirs

NOUS PARLONS TOUS LE MAROCAIN

Nous parlons volontiers du Maroc, mais nous ignorons généralement le patois marocain.

Or, beaucoup de gens en France et en Espagne se servent du patois marocain sans s'en douter, tout comme le brave M. Jourdain qui faisait de la prose sans le vouloir.

Sait-on par exemple que le mot magasin est la défiguration du terme nakhreu ou maghzen, qui signifie en réalité : Sublime Porte.

Le marchand qui en traînant sa baladeuse crie : des oranges ! des oranges ! ignore que ce mot est emprunté non pas à l'arabe pur, mais au patois marocain qui appelle ce fruit : marange.

Le zéphir et l'azur sont des mots également d'origine marocain. D'autres vocables encore ont gagné leur droit de cité en Espagne tels : alcade (maire) corruption d'El-Kaid ; alguazil, le sergent de ville espagnol vient d'el coakil qui veut dire surveillant.

Enfin nous avons le titre d'amiral qui s'est dérivé du mot Emir al moumenir c'est-à-dire : Seigneur des croyants.

LES MÉDECINS NE GAGNENT PAS DES MILLIONS

« Fais-toi médecin, dit souvent le père à son fils. C'est un bon métier ; on gagne ce qu'on veut » Ah oui « on gagne ce qu'on veut » Croyez cela... et buvez beaucoup d'eau. Voici la vérité telle que l'exposait tout récemment un conférencier qui connaissait le sujet :

« Je prendrai d'abord comme exemple, a-t-il dit, M. le docteur Durant devenu d'une des sommités du monde médical. A 28 ans sa famille avait dépensé 50 000 F pour son éducation. La première année il a gagné 650 F. la 7e année 5 100 F. Et je vous parle là d'un homme hors ligne — A Paris il y a actuellement 2 600 médecins . Il y en a 40 qui gagnent de 2 à 300 000 F ; 50 gagnent 100 000 F ; 200 de 30 à 50 000 F ; 200 de 20 à 30 000 F ; et 1 700 gagnent une moyenne de 3 625 F — En France il y a 16 000 médecins qui gagnent 2 750 F en moyenne.

Ces chiffres sont malheureusement trop exacts. Pour un médecin qui réussit bien, et dont on parle, il, y en a 50 qui vivent à grand-peine malgré une infatigable activité et un labeur ininterrompu.

LES RATS SONT DE RUSÉS MATOIS

SI NOUS EN CROYONS LES SAVANTS

La difficulté de la lutte pour l'existence a rendu les rats très malins pour échapper à leur ennemi, l'homme, et lui voler une partie de son bien. Ceux qui voudraient faire des observations suivies à cet égard, récolteraient certainement une riche moisson de documents. Les anecdotes que l'on possède sont déjà fort intéressantes. Ainsi Rodwell raconte comment des rats réussirent à descendre une assez grande quantité d’œufs du haut en bas d'une maison, en se mettant deux à chaque œuf et en se le passant de l'un à l'autre à chaque marche de l'escalier.

D'après Mme Lee, les rats peuvent aussi faire l'inverse, c'est-à-dire remonter des œufs dans un escalier. A cet effet, le mâle se dresse sur ses pattes de devant, la tête en bas et pousse l’œuf qu'il tient entre ses jambes de derrière vers la femelle ; celle-ci le reçoit sur la marche suivante et le maintien avec ses pattes de devant pendant que son compagnon saute à ses côtés.

M. Jesse raconte de son côté que le capitaine d'un vaisseau marchand qui fréquentait le port de Boston, dans le conté de Lincoln, avait remarqué qu'il lui manquait constamment des œufs. Soupçonnant son équipage, sans trop savoir qui accuser, il résolut de surveiller le magasin. Aussitôt qu'il eut renouvelé sa provision d’œufs, il s'établit pendant la nuit de manière à les avoir bien en vue. Mais quel ne fut pas son étonnement lorsqu'il vit paraître une troupe de rats qui firent la chaîne entre le panier aux œufs et leur trou, et commencèrent à se passer les œufs avec leurs pattes de devant.

Le même observateur raconte qu'une boute ouverte contenant des bouteilles d'huile de Florence avait été placée dans un magasin où l'on entait que rarement. Un jour que le propriétaire était venu chercher une bouteille, il s'aperçut que des morceaux de vessie et de coton, qui servaient de bouchons avaient disparu et que l'huile avait beaucoup baissé dans les bouteilles. Voulant en avoir le cœur net, il remplit de nouveau quelques-unes des bouteilles et eut soin de les boucher comme la première fois. Le lendemain matin, les bouchons avaient disparu, ainsi qu'une partie de l'huile. Alors il se mit à guetter par une lucarne, et il vit des ras se glisser dans la boite, introduire leurs queues dans le cou des bouteilles, les retirer et lécher les gouttes d'huiles qui y adhéraient.