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VOTRE OPINION ET LA NOTRE 2/3

16 Août 2011, 09:00am

Publié par nosloisirs

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VOTRE OPINION ET LA NOTRE 2/3

Si jamais vous avez eu recours aux services du Mont-de-Piété, vous avez déploré de n'avoir pas vu le jour au pied d'un trône, parce que les souverains sont censés à l'abri de ses tribulations. Grave erreur. Le sultan du Maroc a mis ses diamants au clou. Le Mont-de-Pitié de Paris à prêté 1 250 000francs là-dessus pour faire la guerre à la moitié de ses sujets. Et le digne monarque à tout de suite apprécié la supériorité de la civilisation européenne que nous nous efforçons d'introduire chez lui.

Son ensemble sera suivi. Beaucoup de souverains sont dans a dèche ; ou bien ils y laissent les princes et les princesses de leur famille. Il y a des grands ducs très endettés, des archiducs réduits aux expédients, des margraves et des hospodars à la côte. Ils sauront qu'on trouve à Paris la ressource suprême. Après Abd et Aziz ils apporteront chez « ma tante » — (les anglais qui ne peuvent jamais se reconnaître dans les genres disent : chez « mon oncle ») — leurs joyaux de famille.

Nous avons de l'argent en réserve pour eux. Et nous savons leur offrir, à la sortie du Mont-de-Pitié, toutes les occasions de remettre joyeusement dans la circulation de leur emprunt. Nous sommes plus pratiques qu'on ne le pense.

 

 

La fantaisie se paie. Les sous-officiers élégants savent ce que coûte la « tenue de fantaisie ». les bonnes ménagères savent ce que coûte le « pain de fantaisie ». les boulangers prétendent que cette marchandise ne relève pas des règles commerciales ordinaires ; ils fabriquent des pains d'une livre, qui pèsent réellement 400, 350 et même 325 grammes.

Or le tribunal correctionnel de Reins, saisi de la question, vient de condamner à l'amende deux boulangers fantaisistes, afin de leur rappeler que le pain d'une livre doit peser 500 grammes. Les maîtresses de maison noteront cette jurisprudence.

NOTRE RELEVUE NOS LOISIRS DU 12 JANVIER 1908

 

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