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GOURMETS... QUARANTE MOIS... UNE ACTRICE...

12 Janvier 2012, 09:00am

Publié par nosloisirs

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GOURMETS N'ALLEZ PAS AU GROENLAND :

ON Y MANGE DES METS IGNOBLES

Vivants dans les réions désolées où la végétation est fort pauvre et l'agriculture impossible, les habitants du Groenland en sont réduits à se nourrir essentiellement de viande et de graisse d'animaux. Comme tous les êtres qui doivent résister à des températures extrêmes basses, ils recherchent surtout la graisse aliment qui stimule et conserve la chaleur ; mais il n'en éprouvent pas moins le besoin d'aliments végétaux.

Ce besoin d'alimentation mixte à conduit les braves Groenlandais à de bien singuliers usages. Trouvant sans doute insuffisant de n'avoir pour varier leurs menus que quelques baies ou certaines algues, ils ont imaginé  d'aller  chercher leur régal végétal... jusque dans l'estomac de leur ami renne !

Et voici les curieuses observations que l'explorateur Nansen rapporte à ce sujet :

« Si un Groenlandais tue un renne et s'il ne peut en emporter qu'une partie chez lui, la première chose qu'il prendra je crois c'est l'estomac. La dernière recommandation d'une Esquimaude à son amoureux, quand il part pour la chasse au renne, c'est de lui réserver l'estomac pour ses victimes.

« Cet estomac renferme une collection de choix des meilleures mousses et herbes que le gourmet de renne a cueillies. Elles ont subi une sorte de cuisson par le ait de la digestion et le suc gastrique fournit une sauce assez piquante et aromatique. »

Vous estimez peut-être que les Groenlandais sont gens peu dégoûtés, d'autant que extrêmement friands de ce régal, ils consomment tel tel le contenu de l'estomac du renne. Question de latitude et question d'habitude.

 

QUARANTE MOIS SUR UNE ILE DÉSERTE

A la fin du mois de mars dernier, le vaisseau Anglais Dundonaldse perdit corps et bien après une affreuse tempête dans les mers australes.

Quinze hommes de l'équipage échappèrent à la mort par une sorte de miracle et parvinrent à se réfugier sur l'île Désappoitement.

Le seul nom de cette terre est suffisamment caractéristique. C'est un îlot de rocher volcanique, stérile et désolé au delà de toute imagination. Il est situé en dehors de la route ordinaire des vaisseaux et à la limite des glaces antarctique. Les matelots ne pouvaient compter que sur eux-mêmes. Grâce à des prodiges d'ingéniosité, ils parvinrent à assurer, tant bien que mal leur nourriture. La chair des pingouins et des phoques, quelques œufs de mer de temps en temps, étaient la base de ses menus peu variés.

Par bonheur au bout de huit mois et au moment où ils avaient perdu toute espérance, le navire Hinemoa passa au large de l'île Désappointement.

Il recueillit les naufragés et les ramena en Nouvelle-Zélande.

Tous les navigateurs connaissant ces parages regardent comme merveilleuse l'endurance de ces hommes. Sous de telles latitudes et ans des conditions semblables on regarde généralement un délai de quatre ou cinq mois comme l'extrême limite de résistance. C'est ainsi que onze hommes du navire norvégien Kard qui avaient fait naufrage sur ces mêmes îlots en avril 1883, furent trouvés morts de froid et de faim dans le courant de juillet.

Dans des régions plus tempérées, des marins jetés sur des îles inhabitées ont pu résister bien plus longtemps.

L'équipage de la Caroline qui avait fait naufrage dans l'île de Ducie, au milieu du Pacifique en juillet 1883 y vécut confortablement jusqu'au moment où il fut secouru en mai 1885.

Mais le record a été battu et de très loin par deux survivants du baleinier Essex qui restèrent pendant quarante mois sur l'île Henderson avant d'être retrouvés et secourus.

 

 

UNE ACTRICE FRANÇAISE QUI FAILLIT

ETRE IMPÉRATRICE

Belle et radieuse aussi radieuse et belle que les plus pures figures imaginées par les poètes, elle jouait sur la scène d'un grand théâtre dans une capitale qui n'est point celle de la France.

Elle internait les plus pure rêves des dramaturges dans l'irréelle clarté de la rampe et lorsque le rideau tombait sur ce dernier acte, la salle debout et enthousiasmée applaudissait et demeurait jusqu'à ce qu'elle reparût.

Le rideau se relevait. Défaillante elle s'inclinait.

C'était alors un délire d'acclamation ; les mains gantées en blanc semblaient au bout des bras tendus vers elle, de claires ailes captives et palpitantes qui essayaient de prendre leur essor.

Et comme ans les pièces qu'elle jouait ; il y avait dans la salle un fils de roi, un jeune prince pour de bon qui applaudissait, en pâlissant, la belle jeune fille. Mais dans la vie les choses ne se passent point avec la même facilité qu'au théâtre.

Voyez-vous cela Georgina B... devenant impératrice ?

Car le jeune prince ne parlait de rien moins que de l'épouser.

Une forte indemnité eut raison de l'engagement et des craintes du directeur et un soir les spectateurs au lieu de Georgina B... virent arriver une autre actrice couronnée des même fleurs.

Le jeune prince à épouser depuis une princesse qui n'est point une princesse de légende et Georgina B... vient de mourir en Amérique.

                                                                                                              REVUE NOS LOISIRS DU 1er MARS 1908

 

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