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DES SALONS PARISIENS....

30 Juillet 2013, 09:00am

Publié par nosloisirs

 

DES SALONS PARISIENS AUX PRAIRIES DU FAR-WEST

UN SERPENT CHEF DE DISTRICT

REGALS CHINOIS

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DES SALONS PARISIENS AUX PRAIRIES DU FAR-WEST

LES-SALONS-PARISIENS---copie-1.jpegNous ne pouvons publier son nom, elle appartient à une des familles les plus célèbres de France bornons-nous à préciser que le château qui l'a vu naître est aux portes de Paris.

Il y a quelques années elle était en Amérique et accomplissait son voyage d'étude. C'était l'époque où les cow-boys qui sont des rustiques et sauvages gardiens de bétail, demeurant vingt heures à cheval quelquefois, dans les solitudes immenses et herbeuses du Nouveau Monde, accompagnent dans les grandes villes des troupeaux de bœufs qui entrent en mugissant dans les abattoirs et en ressortent sous forme de boites de conserves.

La jeune fille se trouvait là et le spectacle nouveau pour elle, l'amusait lorsque... lorsqu'elle fut prise par le charme farouche d'un jeune gardien.

Il portait un immense chapeau sur des cheveux bouclés, une veste de velours brodée d'argent, des bottes rouges aux éperons énormes, un revolver à sa ceinture dans un étui et lorsqu'il passa à côté de mademoiselle... (bon voilà que nous allions dire le nom) lorsqu'il la frôla en courant pour chasser une bête qui s'égarait, l'élégante Française sentit tout le vent du désert houleux de pâturage, tout le vent libre sur les espaces infinis.

Elle l'a épousé. Ce n'était pas un cow-boy vulgaire mais la misère après la ruine et la mort des siens réduit à ce métier aventureux.

Aujourd'hui le ménage a acheté une ferme, un troupeau considérable et, dans les solitudes américaines, à côté de son mari, la jeune femme, habituée aux thés de 5 heures, aux visites chez la couturière, à la modiste, à la vie élégante et douillette des salons parisiens, chevauche, des heures entières dans les herbes qui montent jusqu'à la croupe de sa jument.

Mais souvent lorsque des amis visitent le couple la jeune femme se souvient de Paris et de ses modes et les bottes, le chapeau de mousquetaire, le fouet, le revolver et le couteau de chasse, tous les farouches accessoires de sa vie nouvelle sont relégués et la femme de chambre ondule les beaux cheveux presque toujours dénoués et libre au vent de la prairie ; les bijoux sortent lumineux, de leurs écrins, les robes de leurs armoires, et la poudre de riz veloute les joues fraîches.

Et dans l'immense ferme au milieu d'un océan de bêtes à cornes, la jeune femme peut parler de la dernière place de théâtre, des modes, du jour ou bien du dernier roman à succès.

 

UN SERPENT CHEF DE DISTRICT

 

Un chrétien de l’Ouganda tua récemment un serpent centenaire qui n'avait pas moins de quatre vingt centimètres de tour de taille et qui était le chef, le roi d'un district de nègres. Ce maître serpent avait sa maison comme un chef d'État, des femmes pour le servir et des esclaves, le gouverneur du district était censé être son lieutenant. Malheureusement pour notre ophidien couronné il s'aventura hors de son domaine, fut rencontré par un jeune missionnaire des Pères Algériens et tué par lui à coups de fusil. Les nègres du district soi-disant administré par le boa accablèrent d'invectives le malheureux chasseur pour avoir mis à mort leur chef. Mais le missionnaire leur répondit :

C'est parce qu'il voulait manger mon chien que je l'ai tué.

C'est différent, repartirent les administrés du boa. Vous avez eu raison ; les lubales (gouverneurs) ne doivent pas manger de viande de chien.

 

 

REGALS CHINOIS

Le goût varie selon les latitudes.

Les Chinois font leurs délices d'un plat ainsi composé et nous donnons la recette à nos lectrices.

Prenez un jeune chien de préférence un de ces animaux du Céleste-Empire, au poil ras, au centre ballonné, faites-le cuir dans un court bouillon d'huile de ricin et lorsque la fourchette s'enfonce dans la chair sans difficulté, retirez-le et servez sur un plat entouré de queue de rat. Voilà. Il paraît que c'est délicieux... pour un Chinois. En Occident, nous aimons les œufs plutôt frais ; en Chine plus l’œuf est vieux, lus il augmente de valeur. Lorsqu'il est devenu complètement vert, après des mois d'enfouissement dans la sciure ou la chaux, les Célestes le jugent parfait. C'est-à-dire qu'ils traitent les œufs comme nos vignerons traitent leurs vieux cognacs ou les vins de leur treille, les vins unique que l'on soigne comme des enfants royaux. Et les gourmets chinois se régalent ainsi, et leurs yeux bridés pétillent devant des œufs de cane et d'oie dont l'odeur seuls nous chasserait de la salle à manger

 

REVUE NOS LOISIRS DU 18 OCTOBRE 1908

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